Le Growth Hacking, qu’est-ce que c’est ?
Ces derniers mois je me suis fort intéressé au Growth Hacking. Un des sites que je consulte tous les jours et qui est une référence en la matière : Growth Hackers. Le Growth Hacking est sans aucun doute une véritable révélation en terme de marketing dans l’univers des startups.
Capter l’attention des internautes c’est bien, mais faire en sorte qu’ils génèrent un chiffre d’affaires en constante croissance c’est mieux 😉 Et c’est là que le Growth Hacking est un moteur à la croissance.
Le principe du Growth Hacking est simple à comprendre. Vous connaissez déjà les techniques classiques du webmarketing, et vous en conviendrez qu’elles conduisent souvent à des résultats limités. Des méthodes peu conformistes mais qui s’inscrivent dans le cadre de la légalité se sont donc développé pour offrir un nouvel essor aux entreprises. Objectif ? L’exploitation optimale du canal web. Pour comprendre qu’est-ce que le growth hacking, il est plus intéressant de se référer à des exemples concrets.
Hotmail a conquis les internautes (20 000 en 1 mois, 1 million en 6 mois) grâce à la simple mention « PS : I Love You. Get Your Free Email at Hotmail » en guise de signature par défaut.
LinkedIn a réussi à augmenter le nombre de comptes actifs en plaçant chaque profil en première ligne sur Google. Dès qu’une recherche de type « nom/prénom » est lancée, les profils LinkedIn correspondants s’affichent directement. Les 2 millions de comptes ont ainsi franchi le cap des 200 millions.
Dropbox a misé sur les relations de ses utilisateurs. Ainsi, pour chaque nouvel ami qui utilise le service, Dropbox offre 500Mo à ses utilisateurs (le seuil maximal est de 16Go).
Facebook a été lancé comme un réseau social destiné à quelques universités américaines. Ce qui lui a permis d’étendre l’interconnexion des internautes à grande vitesse.
YouTube n’a pas tardé à proposer la fonction embed, permettant aux utilisateurs d’intégrer les vidéos YouTube à leurs propres sites internet.
Analyser les expériences des utilisateurs
Le Growth Hacking vise à analyser les actions et réactions des prospects et clients. Les retours d’e-mails constituent déjà de bonnes bases mais il est encore plus intéressant de voir ce qui se dit sur les médias sociaux. En d’autres termes, il faut savoir faire preuve d’empathie afin de cerner les attentes réelles du consommateur : que veut-il ? Pourquoi agit-il comme il le fait ? Le résultat d’une telle analyse permet à la fois de mesurer les points forts et les lacunes d’un service ou un produit donné.
Tirer parti de chaque essai est donc essentiel ! La meilleure solution à un problème n’est pas forcément celle qu’on adopte en premier. La tactique du CTA (call-to-action) par exemple. Elle est tellement explicite qu’il est impossible aux internautes de ne pas voir le bouton correspondant. Sauf que dans les faits, ce genre de bouton rappelle les publicités et ralentissent les consommateurs dans leur élan.
Les growth hackers optent donc très souvent pour la méthode « A/B Testing ». Cette stratégie vise à tester deux solutions différentes en simultané pour en mesure les impacts. La solution A sera testée sur une partie bien définie du trafic, la B sera appliquée à une autre partie bien distincte. Là encore, l’esprit d’analyse est de rigueur. Pour chacune des solutions mises au point, il faudra mesurer les impacts et voir si l’une des options convient ou s’il faut tenter autre chose.
Le growth marketing n’est donc pas la solution miracle qui permet d’ameuter des millions d’utilisateurs en partant de zéro. C’est plutôt une stratégie qui demande extrêmement de patience et un esprit réactif. L’investissement se compte plus en temps qu’en argent !
Gérer le temps de manière efficace
Pour les startups, chaque nouvelle embauche alourdit les charges. Ce qui est bien souvent considéré comme un inconvénient. Le fait que les ressources budgétaires soient limitées est pourtant un avantage à exploiter. Moins il y a de salariés et plus les charges qui incombent à chacun sont importantes. Il est de ce fait nécessaire de se concentrer exclusivement sur le cœur des activités et de rechercher des solutions pour valoriser la startup avec des moyens financiers restreints.
Chaque minute compte. Et c’est l’un des secrets d’une stratégie de growth marketing efficace. Les produits développés restent minimalistes dans leurs fonctionnalités, certes. Mais les différentes propriétés ont été judicieusement pensées pour répondre aux exigences des consommateurs. Twitter et Uber constituent des exemples concrets de cette stratégie minimaliste mais qui porte ses fruits.
Savoir limiter les dépenses au maximum
De nombreuses startups cherchent le partenariat avec des groupes industriels de renom pour booster leur croissance. La plupart des entrepreneurs commettent l’erreur de croire que ce manque d’expansion résulte d’un manque d’investissement financier dans leur stratégie marketing. Sauf que ces dépenses marketing n’occupent que le rôle de levier. Pour que la startup connaisse un essor constant, les produits et services qu’elle propose doivent être viraux.
Justement, chaque euro a son importance, principalement en ce qui concerne les startups. Au lieu d’investir des sommes pharamineuses, il est plus intéressant de développer son imagination au maximum. Les growth hackers ont donc pour mission d’exploiter tous les canaux d’un funnel pour qu’un internaute recommande les services et produits de la startup à un maximum d’utilisateurs. Les partages sur les réseaux sociaux seront aussi efficaces que le bouche-à-oreille.
L’analyse des indicateurs permettra alors d’évaluer la rentabilité financière de chaque utilisateur. A partir de là, il sera plus facile d’adopter une campagne marketing. Le ROI (retour sur investissement) sera plus conséquent alors que les dépenses resteront parfaitement dans le budget.
Pour résumer le Growth Marketing
Le growth hacker doit prendre le temps d’analyser la stratégie marketing déjà en place, les actions et réactions des internautes. C’est ce qui déterminera les supports qu’il peut exploiter et les réseaux sociaux sur lesquels il sera présent. Sa stratégie se résumera donc essentiellement à l’AARRR comme détaillé ci-après.
- Acquisition : se servir des méthodes classiques (SEO, SEA, social advertising, etc.) pour attirer les internautes vers son site
- Activation : faire en sorte que les internautes reviennent régulièrement sur le site (via une inscription à la newsletter par exemple)
- Rétention : offrir un contenu qui permet aux internautes de devenir actifs (mise en place d’un système de points, proposer des offres spéciales…)
- Revenus : transformer un prospect en client pour générer un chiffre d’affaires
- Refferal : inciter les clients à parler de la start-up autour d’eux pour qu’ils parrainent de nouveaux internautes. C’est le principe du bouche-à-oreilles.
Au final donc, le Growth Hacking vise à retarder les dépenses marketing au maximum grâce à des méthodes moins classiques mais soigneusement réfléchies.
Sources: quicksprout.com, growthhackers.com, journaldunet.com